Au détour d'un chemin j'ai rencontré la Guerre.
Je me mis en travers pour lui couper la route.
La Guerre me faisant face me dit : « Je travaille pour la Paix ».
Je lui répondis de plein fouet : « La Paix travaille pour que tu t'arrêtes ».
Excédée, la Guerre cria par dessus front : « Fous moi la Paix, tu veux ma mort ! ».
Avant que je lance une tirade, la Guerre était déjà sur d'autres fronts.
Ce chemin était dangereux, je pris à travers champs.
C'était un champ de mines...
Je m'immobilisai, l'herbe coupée sous le pied.
Du chemin me parvenait un chant de paix...
Feu la Guerre avait perdu son travail.
Et moi, un pied dans la tombe, l'autre sur une mine.
En ce nouveau temps de paix je m'apprêtais à la rejoindre.
Mon carnet dans une main, mon crayon mine dans l'autre.
J'écrivis ces derniers mots : « Des chemins vers la paix je n'en connais que les détours ».
Art.No.130507
(d'après un thème des impromptus littéraires)